La recette du western au LSD ("El Topo")

Pour réussir votre western au LSD, préparez d'abord un Peckinpah en mélangeant :
- des winchesters, colts et remingtons ;
- un gunman impassible tirant plus vite que son ombre ;
- des méchants avec de très, très sales gueules et des rires gras ;
- un ou plusieurs paysages désertiques ;
- un peu de fatalisme envers ce monde aussi injuste qu'incompréhensible ;
- quelques Mexicains ;
- plusieurs litres d'hémoglobine (allez-y franchement).

 Laissez reposer un peu et profitez-en pour préparer une base de Fellini avec :
- des corps difformes (ne surtout pas lésiner sur la quantité ni la diversité : unijambistes, culs-de-jatte, manchots, nains, femmes barbues, et si vous avez quelques lépreux en réserve c'est idéal) ;
- des poitrines de toutes tailles, en privilégiant quand même l'énorme et le flasque.

Versez le Fellini dans le Peckinpah et touillez longtemps, que le mélange prenne bien. Pour finir, ajoutez :
- l'Ancien Testament (mettez tout) ;
- des cadavres d'animaux les tripes à l'air et des petits lapins agonisant ;
- des psaumes, des stigmates et une résurrection ;
- un filet à papillons pare-balles (le filet, pas les papillons) ;
- du sexe mais surtout symbolique (gémissements, tripotage et léchouillage de fruits juteux, etc.) ;
- du yoga, de la méditation transcendantale et des symboles maçonniques;
- une phrase mystérieuse sur le destin de la marmotte ;
- du miel en gros ;
- des références subliminales à Ainsi parlait Zarathoustra ;
- un peu d'hémoglobine en plus de celle du Peckinpah.

Et l'essentiel : versez sur votre préparation beaucoup, beaucoup, beaucoup d'acid.

Hallucinémations garanties.


Belle initiative de Jean-Philippe Bernard d'avoir servi à Fribourg, comme plat principal de son festin westernien, ce mets dont tout le monde parle mais que peu ont goûté. Pour les curieux, quelques tranches :

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